Introduction et mode d'emploi

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Sujet

En première approximation le but de ce projet est de proposer un ensemble suffisamment extensif et cohérent de faits et de concepts pour permettre d’amorcer un dialogue sensé entre êtres humains sur l’avenir de l’humanité.

J’espère qu’après lecture la formulation suivante, plus abstraite, sera compréhensible et ressentie comme plus adéquate :

“L’intention ayant présidé à la rédaction de cet (hyper)texte est de contribuer à la constitution d’un schéma de représentation adéquat pour un dialogue entre êtres conscients sur les perspectives d’avenir de la conscience réflexive; dans le contexte de la planète Terre au début du 3° millénaire de l’ère commune.”

Pour la facilité ultérieure de navigation dans le texte le lien vers la Table de matières est donné ici; mais à la première lecture il est fortement conseillé de commencer par lire

Dialogue

Pour qu’un dialogue sensé puisse s’amorcer, il faut un minimum de compréhension réciproque, et d’accord sur la situation dans laquelle nous nous trouvons, sur ce qui constitue l’objet du dialogue.

Je crois que pour l’instant ce minimum n’est pas encore atteint, mais qu’il n’est plus irrémédiablement hors d’atteinte.

Les contraintes sont difficiles à satisfaire.

La situation est complexe, et chacun a tendance à s’intéresser principalement à l’aspect auquel il se sent directement confronté. Identifier un terrain minimal commun à tous et qui ne privilégie pas dès le départ le point de vue d’un groupe particulier n’est pas facile.

Trois facteurs communs

Ce texte tente de contribuer à la possibilité d’un dialogue en partant de trois facteurs communs. Comme il sera plus clair en fin de parcours, cela ne veut pas dire se restreindre à ces trois facteurs communs.

La justification de la sélection de ces trois facteurs, plutôt que d’autres, sera principalement à postériori : si elle contribue effectivement à amorcer le débat.

Mais à priori, la justification est que, si ces facteurs sont loin d’êtres incontestés, contester radicalement leur existence est difficile si on prétend défendre un point de vue un tant soit peu cohérent.

Les êtres humains :

  1. sont des êtres vivants, biologiques;
  2. ils utilisent, et sont façonnés par, le langage;
  3. ils participent, volontairement ou involontairement, à la mondialisation sous sa forme actuelle.

Les deux premiers sont fondamentaux et ne devraient pas, à priori, être trop controversés.

Le troisième facteur est plus circonstanciel et pourrait, de ce fait, apparaitre comme plus arbitraire ou partial. Je présente donc, dans cette introduction, quelques arguments préliminaires pour éviter autant que possible que cette apparence soit un obstacle à poursuivre la lecture.

Mondialisation : contrainte et opportunité

Je définirai pour l’instant ce troisième facteur de manière assez floue, comme l’ensemble des pratiques sociales, scientifiques, techniques, économiques et politiques qui ont concouru et concourent actuellement au développement de la mondialisation sous sa forme actuelle.

Ces pratiques sont souvent contradictoires mais comportent des synergies fortes. Globalement leur interactions et leur actions font qu’actuellement tous les êtres humains y participent et/ou sont soumis à son impact.

C’est donc bien actuellement un facteur commun, même si pour des personnes et des groupes différents les aspects de cette mondialisation auxquels ils sont sensibles peuvent être très différents.

Deux aspects de cette mondialisation sont déterminants pour mon propos :

  1. pour des raisons que j'explorerai plus en détail dans le corps du texte, l'expansion du pouvoir d'action potentiel dépasse les capacités et les motivations des modes de décision d'action. Les actions effectivement entreprises manquent de conscience et de prévision des conséquences. Cela produit des effets destructeurs à grande échelle dans des domaines de plus en plus variés. Mais il n'y a pas d'accord général sur quelles destructions sont graves et/ou à qui/quoi les attribuer.
  2. techniquement, pour la première fois, l'ensemble de l'humanité est, ou sera bientôt, en mesure de communiquer par une forme de langage en temps réel, ou presque.

La mondialisation produit ainsi à la fois la nécessité et possibilité technique d’un dialogue global. La question est la possibilité psychologique, sociale et politique d’un tel dialogue.

On peut envisager que pouvoir communiquer à plus grande échelle devrait pouvoir faciliter un accord sur les causes des effets destructeurs, et une action pour les réduire.

Mais pour l’instant il semble que souvent l’effet principal de la facilité technique de communiquer à distance soit de durcir le morcellement en facilitant et multipliant la formation de groupes ayant des points de vues homogènes, et ne communicant que sur un mode négatif avec tout ce qui s’en écarte.

Ma démarche

Mon hypothèse est que ce qui manque pour aider à surmonter ce morcellement, ou plutôt de le transformer progressivement en diversité, c’est moins l’information en tant que telle que l’information sous une forme adéquate à la compréhension réciproque.

Je propose d’explorer une piste pour développer un ensemble de moyens conceptuels cohérent, mais non exclusif, facilitant la compréhension réciproque entre humains. Ces moyens s’adressent en premier lieu à ceux qui ont le désir, au moins théorique, de compréhension réciproque. Mais je présenterai aussi une perspective qui pourrait montrer, même pour ceux qui n’auraient pas ce désir, l’intérêt d’un minimum de compréhension réciproque. (Je précise que je n’exclus pas à priori l’existence de situations où la non-communication pourrait être une attitude adéquate).

La plupart des arguments que je présente ont déjà été développés par d’autres, même si pas nécessairement sous la même forme. Au fur et à mesure j’ajouterai des références dans la mesure où je les retrouve ou les découvre.

Si je fais l’effort d’écrire, c’est que je n’ai pas trouvé de texte qui relie le tout à ma satisfaction.

Mode d’écriture

Quelques remarques sur le mode d’écriture.

La plupart des textes sont écrits pour public cible de lecteurs assez défini. Explicitement, ou au moins implicitement par l’utilisation de notions sans qu’il soit ressenti comme nécessaire de les justifier, car évidentes pour ce public.

Mon public cible est en principe constitué de personnes de toutes cultures et convictions. La limitation, inévitable à ce stade je crois, est qu’elles soient ouvertes à des pensées assez abstraites.

Mon mode d’écriture est donc déterminé, à part des questions de style personnel, par le souci d’être lisible, sans heurter inutilement, quelles que soient les convictions actuelles des lecteurs.

De ce point de vue le schéma que j’ai adopté n’est pas symétrique. Toute la première partie est exprimée du point de vue ‘objectif’. Pour des personnes dont c’est le point de vue normal il pourra ainsi y avoir des désaccords avec ce que j’écris, mais elles ne seront normalement pas ‘heurtées’. Mais il est fort probable qu’elles le seront par certaines de mes propositions dans la dernière partie. Par contre, des personnes dont le point de vue normal est défini plutôt en opposition au point de vue ‘objectif’ risquent fort d’être heurtées par des parties du début, et ne jamais arriver dans la dernière partie où je ferais des propositions qui pourraient servir de jonction avec leur point de vue. Je ne vois pas comment actuellement éviter cette asymétrie, je crois qu’elle est liée à la situation actuelle, la globalisation, comme dit plus haut. J’ai essayé de l’atténuer un peu, d’une part en prévenant de l’existence du problème, comme ici, d’autre part par la structure du texte.

Structure formelle

Le texte est structuré en hypertexte, avec les outils fournis par la plateforme Edgeryders.

A partir de la table des matières globale, ci-dessous, on aboutit a des textes qui contiennent aussi des table des matières locales, qui renvoient à des textes plus détaillé, et ainsi de suite.

Cela permet :

  • à la lecture
    • de ne pas entrer dans le détail des parties que vous connaissez et avec lesquelles vous êtes globalement d'accord
    • en cas de nouveauté (pour vous) de creuser
    • en cas de désaccord de creuser jusqu'à compréhension, ou identification précise du désaccord
  • de structurer le dialogue. Vous êtes instamment priés d'intervenir, par vos commentaires, au niveau le plus détaillé possible.
  • de faire des liens transversaux (ce point sera explicité plus bas)

Le tout est dynamique. Par la formulation progressive de ma pensée, par son évolution interne, et en réponse aux commentaires et aux événements, le texte sera modifié et étendu. (Dans la logique du dialogue il faudrait une forme d’interaction plus égalitaire, mais pour cela il faudra sans doute une base logicielle adaptée).

Structure conceptuelle

Le coeur du texte est une chronologie des étapes significatives du développement de la vie sur terre, et de l’humanité jusqu’au présent, avec une attention particulière sur les aspects langage.

Ce coeur est précédé par une introduction (cette page-ci), et par une analyse du fonctionnement du langage qui permet de comprendre comment je le conçois et utilise, mais aussi explique la nécessité de la chronologie.

Tout cela est écrit, plus ou moins explicitement suivant les parties, du point de vue ‘objectif’ standard actuel.

J’explicite, de l’intérieur de ce point de vue ‘objectif’, comment il est advenu et quelles sont ses limitations.

Je propose des pistes pour surmonter ces limitations et ouvrir un dialogue critique entre tous les points de vues.

Tout le long du texte j’extrais, ou je propose, des ‘principes heuristiques’ de l’examen des différents domaines abordés. Ils sont rassemblés à part et me servent à structurer les propositions de la dernière partie.

vocabulaire

contextes topics

(suite à venir)